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Porte-étendard de la natation belge, Pieter Timmers va bientôt mettre un terme à sa carrière. Le Limbourgeois aurait aimé tirer sa révérence cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo, un rendez-vous qui a fait de lui l'un des meilleurs sportifs belges de la décennie grâce à une médaille d'argent sur le 100 mètres nage libre à Rio en 2016. Mais la pandémie de coronavirus en a décidé autrement. Vendredi et pour les quatre prochaines semaines, Timmers sera présent à Budapest pour participer à l'International Swimming League, sa dernière sortie en tant que nageur professionnel.

Pieter Timmers espérait des adieux en mondovision lors du rendez-vous japonais, finalement repoussé en 2021. Il devra se contenter de l'International Swimming League, innovante et lucrative compétition par équipes. Pour sa deuxième édition, l'épreuve a dû revoir ses plans et concentrer ses dix oppositions, soit vingt jours de compétitions étalées sur un mois, dans le bassin de la Duna Arena de Budapest, le tout avec des mesures adaptées à la situation sanitaire.

"Nous allons devoir rester dans une bulle et personne ne pourra en sortir. La famille et les amis ne seront donc pas présents", a expliqué Pieter Timmers, qui ne verra rien d'autre de Budapest que la piscine et sa chambre d'hôtel. "Je ne m'attends pas à survoler les débats mais j'ai envie de me surpasser. J'ai toujours été compétitif. La technique n'est pas partie, tout fonctionne toujours bien", a ajouté Timmers, souriant, lors d'une visioconférence.

"Je ne pensais pas arriver aussi haut quand j'étais jeune. Mais j'ai tellement travaillé pour compenser mon manque de talent", a expliqué Timmers. "Je suis très fier de ma carrière et des résultats atteints. Très peu de nageurs y parviennent. Cela demande énormément de travail." "J'ai quelques très bons souvenirs. Outre Rio, je retiens en particulier les relais avec l'équipe belge, les nombreux voyages et les stages à l'étranger." Timmers compte trois médailles continentales en grand bassin avec les relais belges. Il a décroché le bronze sur 4x200 mètres nage libre à Berlin en 2014 avant de décrocher l'argent (4x200) et le bronze (4x100) deux ans plus tard à Londres. Douzième du 100 mètres nage libre aux Jeux Olympiques 2012 à Londres, où il avoue être "sorti un peu de nulle part",

C'est soulagé et fier du travail accompli durant toute sa carrière que le pensionnaire du BRABO va pouvoir débuter une seconde vie. "Je ne pense pas que je serai submergé par l'émotion mais davantage content de passer à autre chose. Je suis vraiment impatient de débuter un autre chapitre de ma vie", a ajouté le Belge de 32 ans, qui ne ferme aucune porte quant à son avenir.

"Rien n'est encore décidé. Je suis motivé et intéressé par beaucoup de choses. Je n'exclus pas un rôle dans le monde sportif. S'il y a des invitations, je les étudierai", a ajouté Timmers, qui n'a jamais réellement envisagé continuer jusqu'en 2021 après le report des Jeux.

En effet, le nageur de 2m00 et sa femme Elle De Leeuw, déjà parents d'une petite fille depuis 2017, attendent un second enfant pour le printemps prochain. Ils ont déjà quitté Anvers pour rejoindre Humbeek. C'est sur un vélo que Pieter Timmers se voit entretenir sa forme une fois les maillots rangés au placard. "J'ai reçu un vélo de course et le Brabant flamand est une belle région pour en faire. Je veux continuer à faire du sport. J'ai d'ailleurs l'envie de gravir le Mont Ventoux. Même si ce n'est pas facile quand on fait 2m00", a ponctué Timmers.

Belga